On garde tous un plus ou moins bon souvenir de notre scolarité. Pour Circée Cliffts, c’était les meilleures années de sa vie. Pour elle cela avait été le début de la gloire, elle qui était brillante et qui était celle dont les professeurs se félicitait de l’avoir eut comme élève. Cée avait bien grandit depuis la fin de sa scolarité à Poudlard, mais gardait une âme d’enfant parfois, elle était capable de s’émerveiller devant des choses simples. Mais n’allez pas croire qu’elle n’était qu’une pauvre petit enfant, loin de là. Cée avait bien grandit, elle était devenue une médicomage renommée et altruiste. Bien qu’ambitieuse elle gardait les pieds sur terre. Le fait qu’elle soit la fille du ministre de la magie faisait souvent jaser, soit disant que c’était grâce à cela qu’elle avait eut le poste. Ce n’était pas entièrement faux, mais sa force de caractère avait fait d’elle une des personnes les plus qualifié pour redresser la barre à Poudlard. Elle n’avait pas la prétention de vouloir agir comme avait agit autrefois Dolorès Ombrage, après tout, selon elle on obtient rien par la violence, hormis
la violence elle même. Cette Ombrage n’avait rien d’une pédagogue, Cée, elle, avait appris la pédagogie, ce qui lui paraissait fondamentale pour enseigner à Poudlard. Elle aurait très bien pu se contenter d’être directrice, mais l’envie d’enseigner était plus forte que tout.

Le mois d’octobre était là depuis peu. Les arbres avaient d’ors et déjà commencé à jaunir, puis à prendre des teintes un peu plus orangées. Mais elle n’était pas professeur de Botanique bien qu’elle s’intéressait fortement aux plantes et aux fleurs grâce à son métier de base, celui de médicomage. Miss Cliffts portait une robe de sorcier noire, tandis que ses cheveux blonds bouclé tombaient en cascade dans son dos. Elle avait beau avoir vingt huit ans, elle ne les faisait pas réellement. C’était sa seule peur, faire l’âge de ses élèves, voir
moins que certains. Mais elle les attendait, ils ne pouvaient pas être aussi dur que les autres professeurs lui avaient dit. Les élèves avaient tendance à croire que Miss Cliffts était quelqu’un de cool, et tout ça, faux. Elle n’était pas cool, et était encore moins l’amie des élèves, elle était même pire que certains professeurs. Sa jeunesse la rapprochait plus des élèves auxquels elle allait enseigner, et c’était un atout non négligeable. En effet, la connaissance qu’elle avait sur les attitudes des jeunes était sans doute supérieure à celle de certains de ses collègues. De plus ses deux jeunes sœurs étaient un bon entrainement. D’apparence, elle semblait douce, et à l’écoute. C’était ce qu’elle était, mais avec un peu de froideur, règle numéro un, ne jamais copiner avec les élèves. Règle numéro deux avoir toujours les serpentards en chouchou. Cette dernière règle serait celle à laquelle elle ne dérogerait pas, elle gardait une grande fierté pour cette maison qui avait été la sienne.

Sa silhouette droite parcourait les couloirs. Ses pas résonnaient dans les couloirs encore vide du troisième étage. Ses talons claquaient au sol. Elle serait dans ses bras menu ses livres de cours. Quand elle se rendait en cours, elle avait parfois l’impression d’être redevenue une élève, une simple élève. Mais rapidement cette pensée s’évaporait et la réalité reprenait sa place. Elle salua de la tête le fantôme de Sir Nicolas, ou bien Nick-quasi-sans-tête, avant d’ajouter :

- Bonjour Sir Nicolas !
- Bonjour Miss Cliffts, quel temps épouvantable !
- Oh, la pluie à Poudlard en cette saison est une habitude.
- Oui, mais quand même !

Elle se contenta de quelque courtoisie, parler de la pluie et du beau temps avec un fantôme paraissait complètement abstrait, après tout, les fantômes ne passaient ils pas au travers des goutes ? Si, de toute
évidence, il fallait à Sir Nicolas un sujet passe partout, et Circée devait avouer que la pluie et le beau temps était le sujet le plus passe partout qui soit. Les bavardages matinaux n’étaient pas sa tasse de thé, et surtout avec un fantôme. Le seul fantôme avec qui elle avait plaisir à discuter était ce bon vieux baron sanglant, et elle discutait avec lui depuis bien plus longtemps qu’avec ce Nick-Quasi-Sans-Tête, car durant sa scolarité, le Baron était le fantôme de sa maison, serpentard. Mais Nick avait raison, la pluie tombait sur Poudlard
depuis ce matin, la pluie était une habituée des mois d’octobre au château, et les couloirs ne tarderaient pas à être inondé des flaques laissé par les élèves s’étant aventurer à l’extérieur.

La clef tourna alors dans la serrure. La porte s’ouvrit alors. Miss Cliffts laissa la porte ouverte derrière elle et traversa la pièce pour aller déposer sur son bureau ses affaires. D’un coup de baguette magique et plus vite qu’il n’aurait été possible que de dire quidditch, les rideaux de la salle s’ouvrir, laissant pénétrer une faible lueur. Les jours de pluie n’étaient pas propices à la luminosité. D’un autre coup de baguette, les torches s’éclairèrent, donnant alors à la pièce toute sa luminosité. Elle avait beau avoir passé sa scolarité dans les cachots, elle aimait profondément la lueur du soleil, et la lueur tout court. La sorcière regarda circulairement la salle, puis jeta un regard furtif à sa montre, il était bientôt l’heure du cours. Elle ne tolérait aucun retard, mais ça, les élèves ne le savaient pas forcément. Mais n’est il point dit qu’il faut toujours arriver à l’heure en cours ?